Sainte
Thérèse-Bénédicte de la Croix
(Edith
Stein, 1891-1942, une femme au service de la paix)
Née
et formée dans le judaïsme, Edith Stein fut professeur de
philosophie à l’université de Wroclaw (Breslau) en Allemagne.
Devenue athée, elle se tourne progressivement vers le christianisme.
Baptisée en 1922, elle devint carmélite à Cologne en 1934, sans
jamais renier ses racines culturelles et religieuses juives, se
considérant toujours comme appartenant au peuple juif.
Dans
les années qui précédèrent son entrée au monastère, elle joua
un rôle important en se consacrant longuement à des initiatives
(conférences, ouvrages, pétitions) visant à ce que l’on
reconnaisse aux femmes les droits qui sont ceux de tout être humain.
Édith Stein a très tôt été marquée par sa condition féminine.
Première femme Docteur ès philosophie d’Allemagne, elle s’est
engagée personnellement afin de défendre la possibilité pour les
femmes d’aller à l’université et d’y enseigner, malgré les
nombreuses réticences du début du XXe siècle.
Au
temps de l’invasion nazie et de la persécution juive, elle part aux Pays-Bas au carmel d’Echt. Arrêtée le 2 août 1942
par les SS, elle est déportée et meurt « pour son peuple »
à Auschwitz le 9 août 1942.
Canonisée
en 1998, Edith Stein est proclamée co-patronne de l’Europe
par Jean-Paul II le 1er
octobre 1999.
Extrait
de l’homélie de Jean-Paul II le 1er octobre 1999 :
« Déclarer
aujourd'hui Edith Stein co-patronne de l'Europe signifie déployer
sur l'horizon du vieux continent un étendard de respect, de
tolérance, d'accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre
et à s'accepter au-delà des diversités de race, de culture et de
religion, afin de former une société vraiment fraternelle ».